Cooper Webb
Mes + belles victoires

Je me suis bien battu avec Sylvain Geboers !

Emilio Burioli
  • Emilio Burioli a Dol de Bretagne en 1975.
  • Motocross History : Comment êtes-vous entré dans le monde de la moto ?
    EB (EB) : Comme tous les enfants de mon âge nous avions beaucoup moins de choses pour nous amuser. J'avais une mobylette pour m'évader puis j'ai eu une moto.


    Vous souvenez-vous donc de votre première course ?
    EB : Oui, c'était lors d'un gymkhana. J'avais une moto de route accidentée ! J'avais 16 ans, mais on avait dù tricher pour qu'apparaisse sur la licence l'âge de dix-huit ans !


    Q uel est votre palmarès ?
    EB : Je suis vice-champion junior en 1973 et troisième en catégorie 125cc en 1974. C'était ma première année. ce n'est pas un gros palmarès mais j'étais capable de me battre contre des champions.


    A vez-vous roulé toute une saison de Grand Prix ?
    EB : Non uniquement quelques Grand Prix. A l'époque les pilotes italiens n'étaient pas très assidus en championnat du monde et le niveau des pilotes italiens n'était pas très élevé. Nous n'étions pas très aidés par la fédération. Au mieux, j'ai dù terminer aux alentours de la 15ème place. (ndl'a : E.Burioli a terminé 13ème du Grand Prix du Luxembourg 500cc en 1971). De mémoire, j'ai participé au Grand Prix du Luxembourg et Belgique.


    V ous avez plus roulé en cross inter ?
    EB : Oui. Principalement en France, car j'avais des week-ends de disponibles et il y avait beaucoup de courses. Nous y rendions a 2-3 pilotes dans le même camion.

  • Le programme de Oisseau en 1976. Le numéro 18, c'est bien Emilo Burioli.*
  • Quelles étaient les meilleures organisations en France ?
    EB : Ca dépendait des clubs. Des fois nous arrivions sur les terrains, il n'y avait pas de banderoles et les organisateurs disaient :" mais on verra ça demain matin. " C'était plus dans le sud-ouest. Sinon j'aimais bien Brou, Gaillefontaine, Corseul, Iffendic. Ce qui était bien c'est que cela finissait tard car il y avait souvent une fête de village après.

  • Emilio Burioli a Corseul en 1976.
  • Q uels étaient vos circuits préférés en Italie ?
    EB : J'aimais bien les terrains durs la où l'eau s'écoulait bien. En cas de pluie. Il y avait plus d'adhérence, on pouvait coucher la moto. Au début le motocross s'est plus développé dans le nord de l'Italie donc mes circuits préférés étaient Pinerolo, Lombardore et Maggiora.


    Avez-vous roulé derrière le rideau de fer ?
    EB : Non. Par contre on voyait des pilotes soviétiques ou tchèques sur les courses. On ne les rencontrait pas, ils restaient dans leurs camions militaires. Il y avait toujours le manager présent, donc on ne pouvait pas discuter avec eux. De temps en temps certains pilotes comme Falta, Halm ou Stodulka venaient faire des stages d'une semaine en Italie.


    Etiez-vous un pilote professionnel ?
    EB : Oui et non. J'avais une affaire avec Husqvarna Italie et Laverda. On gagnait des courses pour vivre. Une partie de l'année je ne faisais que des courses. Je préparais un peu mes motos : l'entretien, le filtre, la lubrification.

  • Emilio Burioli en pleine mécanique, a droite.**
  • A vez-vous vécu de votre passion ?
    EB : Oui pour mettre un peu d'argent de côté.

  • Une paye d'Emilio Burioli a Thomer. 1420 FRF, soit l'équivalent de 890 Euros de nos jours.***
  • Après votre carrière sportive qu'avez-vous exercé comme métier ?
    EB : Il y avait beaucoup de marques italiennes de moto a mon époque. Je suis venu en France en vendre ainsi que des accessoires comme Arriete. Je n'étais pas habitué au commerce mais a la longue j'y ai réalisé une petite carrière.


    On connaît les pilotes italiens aimant les circuits secs et rapides comment vous comportiez vous dans la boue ?
    EB : Oui c'est sûr on aime bien les circuits secs ! Dans la boue, je n'était pas très a l'aise. C'était plus compliqué pour nous, pilotes italiens. Et même aujourd'hui encore. Un ancien s'en sort toujours mieux qu'un jeune. Mon expérience en fin de carrière m'a aidé dans la boue.


    Avez-vous participé a des courses de Regolarita ?
    EB : Oui, mais un petit peu et seulement en France.


    Quelle est votre meilleure course ?
    EB : C'était lors d'un cross inter a San Severino. J'avais terminé 3ème au général et premier italien. Je m'étais bien battu avec Sylvain Geboers !

    Photos : M.Moncler, * le grenier de Jean Pol, ** S.Merlo et *** MC.Thomer.